Nous luttons pour notre indépendance. Mais, en même temps que nous désirons la liberté et l’indépendance, nous souhaitons faire partie de quelque chose, avec quelqu’un, quelque part.

La dépendance et l’indépendance sont comme l’action et la réaction : on est indépendant quand on fait un choix, mais on est dépendant de son choix.

Les œuvres de l’exposition expriment les concepts de dépendance et d’indépendance de façon multiple. Alors que je travaillais sur ces matériaux et que je découvrais l’espace lors de mes visites à la galerie, je me suis concentré sur la notion vers laquelle convergent beaucoup de mes idées, comme un faisceau rayonnant à partir d’une source concentrée. L’espace de la galerie m’évoquait plusieurs idées : les anciens murs de la ville qui assuraient une protection, mais représentent aussi un cadre indépassable ; et le fait que la galerie se situe à la fois au-dessus et au-dessous du niveau du sol, comme un envers et un endroit. Je voulais aussi changer les dimensions de l’espace en questionnant les relations d’échelle et la proportion des œuvres, ainsi que la perception physique, sa position et son orientation, afin de provoquer une rencontre frontale avec nous-même, corps et esprit.